vendredi 24 juillet 2009

Powerless and almighty

Un mois de juillet chaud et agréable, empli d'émotions diverses et compliquées. Bonheur d'être où on est, de faire ce qu'on fait. Profiter de chaque instant comme si c'était le dernier, vite vite, profiter de tous et de chacun, profiter de tout.
Et une fois ce dernier instant arrivé, essayer de ne pas regarder en arrière, se dire qu'on a fait ce qu'on a pu, aussi bien qu'on a pu. Profiter de ce dernier instant malgré les larmes sur les visages, et malgré les larmes refoulées, à l'intérieur, très profond.

Se souvenir des sourires ensoleillés de ces dix jours, des rires irrépressibles, des rencontres et des découvertes inoubliables. Se souvenir de ça, et aller de l'avant.


Dix jours à parler, parler beaucoup de ce qui est important et difficile, aussi. Parler avec le jeune L., un peu trop perdu à son goût. Parler et se retrouver presque 10 ans en arrière, avec le constat douloureux de ceux qui grandissent trop vite. Comprendre soudainement que les modèles ne sont pas invicibles, que le temps passe, vite vite, comprendre qu'hier on était enfant et aujourd'hui on est autre chose, un être incertain et déboussolé. Parler pour que toutes ces choses comprises ne soient pas si graves, pas si douloureuses.
Aider les larmes à couler tant qu'il y a quelqu'un pour s'assurer qu'elles seront vite essuyées. Aider les larmes à couler pour que les sourires reviennent, aussi.


Comprendre qu'on est là pour ça aussi, pour grandir et faire grandir, être forte devant ces questionnements.

Et puis, le dernier soir, pleurer doucement, seule, en regardant les lumières de la petite foule au loin. Pleurer de joie et de bonheur, devant tout ce qui a été fait, et pleurer de douce amertume, car le dernier instant est là.